Pétanque : Chez les Gillard, on tire et on pointe en famille
Au club de pétanque de Saint-Jean-de-Villenard, on tire et on pointe de 7 à 77 ans. Et chez les Gillard, le jeu de boules se partage en famille.
Publié le 2 Oct 18 à 12:11 (©Le Ploërmelais.)
Brice, 9 ans, Marie-Jeanne, 12 ans, Olivier, 37 ans, Marie-Thérèse et Marcel, 75 ans, font les belles heures du Saint-Jean Sport Pétanque. Un club de 56 licenciés présidé par Marcel Brunet (à droite).
Après le football et le rugby U20, la pétanque face au Maroc, l’équipe de France a remporté les championnats du monde. Vous avez loupé la compétition ? Eux, non.
Chez les Gillard, la pétanque est un sport national. Une passion qui a traversé trois générations.
La pétanque pour héritage
Boule chromée au bout des doigts, Brice, neuf ans, fait la démonstration sans se faire prier :
« C’est facile, il suffit de les lancer au plus près du cochonnet pour marquer des points. »
Tee-shirt du Saint-Jean Sport Pétanque sur le dos, le plus jeune licencié du club envoie sa boule à quelques millimètres de sa cible. Pas facile à déloger.
« Il faut garder son calme, savoir attendre son tour et surtout, ne pas baisser les bras » énumère Marie-Jeanne.
L’aînée de la fratrie sait de quoi elle parle : dimanche, avec son équipe, elle a terminé deuxième du championnat.
Au collège, ils disent que c’est un sport de vieux mais c’est faux. Tous les âges se confondent en concours. »
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Bien plus qu’un jeu estival, la pétanque est pour les deux minots, un véritable héritage. Il faut dire que leur grand-père paternel est un habitué des terrains.
Depuis 40 ans qu’il tire ou qu’il pointe, Marcel Gillard est parvenu à convertir toute la famille ou presque. « J’ai découvert la pratique au début des années 80 à Ploërmel » se remémore celui qui joue sous les couleurs de Saint-Jean depuis dix ans.
Entre adresse et concentration
« C’est un sport d’adresse et de concentration, appuie le spécialiste.
Pour l’emporter, il faut aussi bien choisir ses boules selon si vous êtes tireur ou pointeur. Elles doivent être adaptées à la taille de votre main. »
Le septuagénaire, « acharné » dixit son épouse Marie-Thérèse, défend chèrement sa peau sur les terrains.« On joue en doublette mais pas ensemble » sourit celle qui « ne tire pas mais pointe assez bien. »
Comme son adversaire, elle se plie à un entraînement hebdomadaire depuis dix ans.
« On vient surtout pour l’ambiance, cela nous permet de retrouver les copains. »
Et leur fils, Olivier :
« J’avais abandonné la pétanque pour me consacrer au football mais je suis remonté en selle il y a trois ans avec les enfants. C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ! »
Et leur belle-fille ? Si Sabrina Dubois ne taquine pas le cochonnet en compétition, elle a le sens du lancer… Alors championnat ou pas, la pétanque est devenue un rituel familial.