Chaque bouliste contrôlé avec plus de 0,5 gramme d’alcool par litre de sang sera désormais exclu des compétitions.
LE SCAN SPORT – Depuis janvier dernier, la Fédération française de pétanque a instauré une nouvelle règle effective depuis peu: celle de renforcer sa lutte contre l’alcoolémie lors des tournois.
On le sait, l’alcool et le sport ne font pas toujours bon ménage. Pourtant, dans le monde de la pétanque, l’alcool a longtemps fait partie du folklore. Mais la Fédération française de pétanque et de jeu provençal (FFPJP) a décidé d’y mettre un terme en renforçant sa réglementation mise en œuvre en janvier 2018 pour la rendre plus efficace dans ses compétitions régionales et départementales.
Ce point du règlement veut que chaque joueur contrôlé avec plus de 0,5 gramme d’alcool par litre de sang par un médecin fédéral est désormais exclu des compétitions. En fonction de la gravité, les fautifs peuvent encourir jusqu’à la radiation de la FFPJP. Depuis janvier 2019, en plus des médecins fédéraux, «des membres élus de Comité directeur de la fédération, de Comité régional et départemental pourront exercer ces contrôles sur les compétitions relevant de leur champ de compétence», explique l’article 33 de la FFPJP.
Des décisions qui interviennent alors que le monde de la pétanque est touché par de nombreux actes de violence en raison de l’abus d’alcool. La Dépêche du midi rapporte que dans le département de la Haute-Garonne qui compte le plus de licenciés (12 000), des pratiquants en sont venus aux mains le 10 mars dernier à Tournefeuille. «Les protagonistes étaient très éméchés. Ils s’insultaient durant la partie. Puis finalement, ils en sont venus aux mains dans notre local. On ne veut plus tolérer ça», précisaient, au quotidien, Michel Soumebelle et Patrick Taurine, co-présidents du club bouliste de la ville.
Et ce n’est pas un cas isolé. «Les problèmes sont fréquents. Des personnes se rendent sur les compétitions complètement ivres. Des participants transportent même des bouteilles dans leur voiture pour consommer discrètement. Ils deviennent ensuite incontrôlables sur les boulodromes», poursuit Serge Mexès, le dirigeant du club de Saint-Orens, dans les colonnes du quotidien.
Si, pour une majorité de pratiquants, ce nouveau point de règlement est reçu d’un bon œil, certains s’inquiètent du manque à gagner que cela engendrera. En effet, dans une grande majorité des associations, les recettes perçues grâce à la buvette représentent la majeure partie de leur budget. Qu’ils se rassurent, la vente de bières et de vins reste autorisée. Dans la limite du raisonnable, évidemment…